Son congénère est déjà en action dans "Les Dames mortes", en plus redoutable.

Le Pentagone dévoile le Colibri Nano, espion volant à 4 millions de dollars

C'est un oiseau et un espion ... le Colibri nano ( nano Hummingbird )

La société américaine AeroVironment a créé un avion espion minuscule à forme de colibri. 

La branche recherche du Pentagone a soutenu le développement du Nano Hummingbird, un drone miniature expérimental qui pourrait un jour faire de la reconnaissance en se posant sur un rebord de fenêtre.

Le drone de petite taille, développé par AeroVironment comme un avion mini-espion capable de manœuvrer sur le champ de bataille et dans les zones urbaines, bat des ailes  robotisées minuscules.

Le drone, alimenté sur batteries, a été construit en cinq ans pour la branche recherche du Pentagone dans le cadre d'une série d'expériences en matière de nanotechnologie.

La petite machine volante est conçue à l'image d'un oiseau pour une éventuelle utilisation dans des missions d'espionnage.

Équipé d'une caméra, le drone peut voler à des vitesses allant jusqu'à 17 kilomètres à l'heure, selon AeroVironment. Il peut planer et voler latéralement, vers l'arrière et vers l'avant, ainsi que aller dans le sens horaire et anti-horaire, par télécommande pendant environ huit minutes.

Le vol rapide répond aux objectifs fixés par le gouvernement pour construire un avion "de type colibri ".

Il prouve également la possibilité de mettre en service un mini-avion espion. 

Les spécialistes de l'industrie prévoient que l'engin sera finalement capable de voler à travers les fenêtres ouvertes ou posé sur les lignes électriques pour effectuer des enregistrements audio et vidéo à l'insu des ennemis.

The Hummingbird serait une rupture majeure avec les drones existants qui ressemblent beaucoup à des avions traditionnels.

Des responsables ont indiqué que la prochaine étape serait  vraisemblablement le perfectionnement de l'invention avant de décider si les drones seraient produits en masse et déployés.

"La miniaturisation des drones a atteint un  niveau vraiment intéressant.", a déclaré Peter W. Singer, expert de la défense, auteur de Wired for War, un livre sur la guerre robotisée.

"Vous pouvez utiliser ces objets partout, les mettre n'importe où, et les cibles ne sauront même pas qu'elles sont surveillées."

Le mini-drone pèse 19 grammes, soit moins qu'une pile AA. Les entrailles du colibri sont composées de moteurs, systèmes de communication et d'une caméra vidéo. Il est légèrement plus grand que le colibri moyen.

Le succès du programme "ouvre la voie à une nouvelle génération d'avions avec l'agilité et l'apparence de petits oiseaux", a déclaréTodd Hylton, directeur du programme Colibri pour l'unité de recherche du Pentagone, dans un communiqué.

Au total, le Pentagone a accordé environ 4 millions de dollars à  AeroVironment depuis 2006 pour développer la technologie et le drone lui-même.

Matt Keennon, gérant de la société sur le projet, a dit que c'était un défi technique de créer des mini-machine à partir de zéro parce que cela a repoussé les limites de l'aérodynamique.

Moins de deux ans plus tôt, une version antérieure du drone a pu voler pendant 20 secondes. Keennon a dit que les huit minutes de vol actuelles  pourront être étendues grâce à la poursuite des expériences.

«C'est une nouvelle forme vol artificiel ", a déclaré Keennon. Il est basé sur le «biomimétisme», c'est-à-dire le fait de construire une machine qui s'inspire de la nature, a-t-il ajouté.

Le Pentagone a exprimé sept exigences spécifiques pour le Colibri, y compris la capacité de planer dans une rafale de vent 8 kmh et la capacité de voler de l'extérieur à l'intérieur et de retour à l'extérieur à travers une porte de dimension normale.

Les critiques ont noté que des problèmes de respect de la vie privé pourraint se poser selon la façon dont les drones seront utilisés.

Pour l'instant, le Colibri est juste un prototype, dit Keennon. Mais il prévoit que dans 10 ans l'invention effectuera des missions de reconnaissance détaillées.

Elle ne ressemblera vraisemblablement pas à un oiseau-mouche, étant donné que c'est un oiseau rare à New York, par exemple.

"Je ne suis pas un expert en oiseau, mais un moineau semble préférable", a déclaré Keennon.

Traduction d'après le Los Angeles Times, 18 février 2011.

Pour en savoir plus (en anglais): http://www.smh.com.au/technology/sci-tech/pentagon-reveals--tiny-4m-nano-hummingbird-flying-spy-20110218-1ayy4.html#ixzz26AaftlQk

Pour en savoir plus en français : pp.  112-116, 123-25, Les Dames mortes, éd. Corlet, 2010.