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Echos et boniments

Echos et boniments
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20 mai 2019

Quels anniversaires ! 2019, bientôt 130 ans et 70 ans

Cent trente ans que paraissait le roman Sous-Offs, peinture satirique de la vie de garnison à Dieppe à la fin du XIXe siècle, roman antimilitrariste, qui valut aux éditeurs et à l'auteur d'être poursuivi pour injures à l'armée et outrage aux bonnes mœurs, accusations dont ils furent acquittés. Le roman a été réédité en septembre 2009 par les éditions La Part Commune à Rennes.

Le 6 septembre de l'année en cours, cela fera soixante-dix ans que disparaissait Lucien Descaves, journaliste, chroniqueur, romancier, novelliste et auteur dramatique, à la prose fleurie de force métaphores, comparaisons et métonymies livrées en bouquets ; qu'on en juge :

Bercés par les lacets du wagon, les trois Parisiens impliqués dans la relégation, éparpillent au vent du rêve les fanes de leurs dix premiers mois de régiments.

Pas un événement.

Rien que de menus faits, posés sur la mémoire, légèrement, comme des moineaux sur les fils télégraphiques.

…………………………………………………………………………

C’était, d’abord, la porte de Vanves, évoquant une rumeur de marché, le piétinement moutonnier des recrues, vaguant sous la pourriture d’un ciel dont les violets gangréneux, on dépit de copieuses ponctions, publiaient la décomposition hivernale. Autour des poteaux indicateurs arborant un nom de ville et un numéro de régiment, des paquets d’hommes faisaient des taches d’îlots, dans l’archipel vaseux du bastion 12, un espace désolé, enclos de palissades en fer de lance, comme un pacage. Sur le boulevard Brune grossi de ses affluents, l’avenue de Châtillon, les rues de Vanves et Didot, une épave humaine compacte flottait, battue, sans affût, par des lames de parents et d’amis déferlant sur le poste caserne, y déposant les conscrits, puis refluant, brisées, vers un traiteur et une bibine peinte à la lie de vin, lesquels délivraient des litres, du pain et des cervelas. Près de s’éloigner, résorbant une de ces mornes pluies du novembre qui font de la boue dans la pensée, une dernière fois, les Parisiens s’emplissaient les yeux de paysage. Quel paysage ! L’excentrique désolation d’une zone militaire, un quartier écartelé, à petites maisons sales, basses, espacées comme par des trouées d’obus, des bicoqes édifiant d’incertains revenus sur un sol maraîcher ravaudé, couturé de réprises, ainsi qu’une culotte de pauvre.

Plus loin, s’alignaient de hautes bâtisses, les approches du Paris ouvrier, un véritable mur d’enceinte percé do petites croisées en meurtrières, donnant bien, l’été, la vision d’ouvrages avancés, avec leurs gazonsen caisse, leur miracle de floraison rudérale, cette plantation d’arbustes condamnés, revivant dans les suints prolifiques et l’ordure clémente des vieux plombs. Aujourd’hui, tout ce printemps de ménage coule dans la lessive des premières pluies, entraînant à l’égout les jardins empotés dont se farde la décrépitude immobilière des banlieues ; et le clocher de Saint-Pierre de Montrouge, à droite, s’érige seul dignement, dans la déroute diluvienne de la perspective.

Une fois encore, le sergent chargé de la conduite du détachement à destination du Havre ressassait sa liste d’appel : « Favières… Devouge… Édeline… » Puis il ordonnait le départ.

Mais à sa sortie du bastion, la petite troupe, — une centaine de recrues, — était prise en écharpe, assailie par la cohue zélée des parents, chargés de provisions, anxieux, cherchant leur fruit dans cette julienne démocratique de blouses, de redingotes, de tricots, de paletots, de casquettes et de feutres ; toute une friperie promettant au décrochez-moi ça des revendeurs, le regret des paisibles entournures et des macules familières. Le sergent, en queue, ralliait les traînards, criait : « Serrez ! Serrez ! » lançait sur eux un caporal qui trôlait, en chien de berger, les ramenait à coups de gueule.

La pluie avait cessé. Mais un avant-goût de la vie nouvelle se révélait sans retard dans le supplice physique des kilomètres de pavés parcourus, dans le pélérinage à travers les flaques et les vieux oings des chaussées raboteuses.

Lucien DESCAVES, Sous-Offs, Roman militaire, Tresse & Stock, Paris, 1889, extrait de Chrysalide, pp.2 à 4.

 

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Lucien Descaves, pendant son service militaire

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5 avril 2018

Dis, quand reviendras-tu ? Dis, au moins le sais-tu ?

- Je le sais ! Je reviens avec l'été !

 

Clou sur BoD

 

Dans la nouvelle édition, revue par l'auteur et ilustrée par Martin Bafoil, de Clou d'éclat à Etretat, qui n'était plus disponible chez son premier éditeur C.Corlet. Ce sera aux éditions B.o.D. où est reparu en 2017 Un Havre de paix éternelle (Best seller !).

 

UN Havre best-seller

 

C'est avec un orgueil bien placé que j'annonce cette réédition de Clou d'éclat à Étretat : je suis un des protagonistes de ce roman policier ; ma participation, si elle n'est pas décisive, est au moins flamboyante de panache !

Plus modestement, dans le trépidant, l'étourdissant, l'épastrouillant 10ème roman de Robert Vincent à paraître courant juin 2017 aux éditions Cogito ergo sum, à l'instar du 9e, le Baiser du canon (octobre 2016, Prix Rouen Conquérant 2017).

 

Baiser prix Rouen Conquérant

 

Tenu par une promesse à l'auteur et le secret professionnel, je ne puis donc en dévoiler le titre. Il ne faut pas divulgâcher un supense torride, bien que mes lèvres brûlent de prononcer les quatre syllabes qui le composent.

 Correctif : mai 2019. Le 10ème Robert Vincent n'est pas paru comme prévu ni en juin 2017, ni en juin  puis septembre 2018. Tout était prêt : ne manquait à la couverture que l'ISBN et l'ordre d'impression. Coup de théâtre, les éditions Cogito ont cessé leur activité. Et alors?

Alors, par un retour heureux de fortune, je peux annoncer la parution pour la fin du mois de juin de ce nouvel opus du romancier quadrumane, sous un nouveau titre, encore confidentiel,  et les auspices des éditions des Falaises.

4 avril 2018

Les Hydrophates ne furent pas ce qu'on croit.

Fontaine W

Pourtant la  Chanson à boire de Gaston Sénéchal, semble donner le ton ; voici les première, troisième et quatrième strophes (le poème en compte 8 ).

Je hais Neptune et les naïades,

Les villes d'eau, les ports de mer,

L'onde pure et le flot amer,

Et les bains chauds et les noyades.

Je hais tous les mots en hydro :

Je hais la vapeur et la glace.

J'ai dit aux fontaines Wallace :

Je ne boirai plus de votre eau.

                   (...)

De vos bouteilles que pavoise

Une étiquette aux cent couleurs,

J'aime les glouglous enjôleurs,

Enfants de l'antique cervoise,

Fanta, pale, ale, stout, faro,

Bières brune, blonde ou filasse.

J'ai dit aux fontaines Wallace :

je ne boirai plus de votre eau.


Dans une ivresse léthargique,

Fais-nous oublier les hivers,

Absinthe, sœur des printemps verts,

Auprès de ta liqueur magique.

Les élixirs de Cagliostro

Ne sont que frime et fallace.

J'ai dit aux fontaines Wallace :

Je ne boirai plus de votre eau.

                   (...)

Bertrand Millanvoye, Anthologie des poètes de Montmartre, P. Ollendorf éditeur (1909, 7e édition?) ; Chanson à boire citée par Jules Lévy, in Les Hydropathes, André Delpeuch éditeur, Paris 1928.

Lévy rassure les âmes hygiénistes :

"Contrairement à ce que croient beaucoup de gens on buvait très peu aux soirées des Hydropathes ; on se grisait de poésie, de musique, d'art complet. Que de soirées inoubliables!.."

Les Hydropathes : jusqu'à deux cent tentre-cinq jeunes gens amateurs d'art, de poésie, de musique qui se réunirent une fois par semaine de janvier 1879 à janvier 1881 à peu près, rive gauche dans locaux de plus en plus grand, trois heures durant pour "une cure d'art, d'esprit et de gaieté". Parmi eux le poète, romancier et journaliste Emile Goudeau (1849-1906), qui leur donna leur surnom d'après une valse allemande pour établissement thermal "Hydropathen-Walz" dont le titre l'avait frappé car il résonnait avec son propre patronyme, Charles Cros, Alphonse Allais, Jean Richepin, Maurice Mac Nab, Jean Moréas, François Coppée, Auguste Vacquerie, Guy de Maupassant, Paul Bourget, Henri de Régnier et tant d'autres sans doute injustement oubliés de la postérité et tout à fait inconnus, à dire vrai, de l'auteur de ces lignes qui eût aimé en être...

Cela étant dit, Gaston Sénéchal aimerait sans de nos jours doute cette Fontaine Wallace-là.

Fontaine Wallace - "Architecte"

 

 

1 janvier 2018

Une variante de la carte de vœux 2018, plus en bonus : un conte fabuleux!

 

Vœux 2018 blog Lalouette

2018, sur la piste du 10ème roman de Robert Vincent.

Ce serait un heureux événement que la parution de son petit dernier.

Et maintenant, en guise d'étrennes : un conte original

 

"PAR MESURE D'ÉCONOMIE LES "R" SONT SUPPRIMÉS À PATI DE MAINTENANT !" Plonk et Replonk, carte Postale n°473.

(Pas de R dans les mots chien et chat , contrairement à rhinocéros, tigre ou loup-cervier, ce ne sont pas des animaux féroces, quoique...) 

 

 

 

Histoi'e inc'oyable et me'veilleuse

 

Il était une fois un 'oi et une 'eine d'une cont'ée no'dique qui avaient t'ois fois quat'e ma'mailles quand le 'oyaume ent'a b'usquement dans une è'e écologique.

T'ois fois quat'e zenfants, dit la 'eine qui était d'o'igine ét'angè'e, c'est pas soutenable.

— Quat'e fois t'ois ma'mots, dit le 'oi. Ce n'est pas du'able, cela alou'dit t'op not'e emp'einte écologique.

— 'ésolvons le p'oblème, éga'ons-les dans la fo'êt ! s'éc'ièrent le 'oi et la 'eine en chœu'.

( Ca' i y a enco'e des gens qui c'oient que les enfants pe'dus s'y t'ansfo'ment en sylvains 'igolos ou en a'b'isseaux so'cie's, ces a''ié'és c'édules.)

Les époux 'oyaux f'i'ent ce qu'ils avaient a''êté : les enfants fu'ent pe'dus dans la fo'êt la plus p'oche, t'ès g'ande, t'ès somb'e.

O' pas de Petit Poucet dans le g'oupe des ma'mailles, mais une Poucette — (comme di'ait Michel Se''es ) —, dégou'die, délu'ée, a'mée de son po'table, fo'fait illimité O'ange Ta Mè'e.

Ni une, ni deux, ni t'ois. La Poucette, appelée Ma'ie, ale'te les 'éseaux sociaux : Fessedebouc, Titieu', etcete'a. Buzz. Buzzbuzz. Le monde est tou'neboulé, le monde p'oteste, des millie's de like's p'oposent leu' aide. De 'iches ma'chands 'usses veulent achete' les ma'mots à t'ente 'oubles pièce pou' les soust'ai'e à leu's c'uels pa'ents. Le 'oyaume no'dique est bouleve'sé et soudain, c'est la 'évolution. La g'ande 'évolution d'octob'e 2017 (novemb'e dans le calend'ier g'égo'ien, le nôt'e).

Le 'oi et la 'eine sont enlevés, p'ivés d'auto'ité pa'entale, mis à mo't, leu's cadav'es b'ûlés dans un c'ématori'ium p'ivé.

La Petite Poucette monta su' le t'ône avec le tit'e de Ma'ie La Fo'êt II, elle 'ègna longtemps, n'engend'a pas d'enfants, ayant soupé de ses f'è'es et sœu's. Néanmoins, elle fut heu'euse et ses sujets aussi.

C'est une histoi'e v'aie et 'acontée avec beaucoup de cœu' !

C.'.

 

 

18 septembre 2017

Taratata, taratata (son de trompettes) : le 9e roman de Robert Vincent primé!

Hier à Quai des livres, Rouen, toujours superbement organisé par l'Association Rouen Conquérant, Le Baiser du canon, le 9e roman de Robert Vincent, le plus récent,  paru aux éditions Cogito ergo sum en octobre 2016, a reçu le prix Rouen Conquérant 2017. Liesse pour les deux coauteurs !

Prix Rouen Conquérant

En qualité de journaliste et de personnage récurrent des romans de R.V., quelle fierté pour moi de vous l'annoncer!

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1 septembre 2017

Hémérastéroïde : à l'arrivée de l'astéroïde du jour les astronomes gardent leur sang-froid.

2012TC4 frôlera la Terre en octobre 2017. Sciences et avenir titre : "Un petit astéroïde va passer tout près de la terre en octobre" ; BFMTV, plus dramatique : "Un astéroïde va bientôt frôler la Terre". Comme c'est mou, comme c'est plat. Le XIXe siècle, du moins dans sa composante romanesque, voyait l'événement avec plus de grandeur et, partant, d'émotion. En témoignent ces pages, tirées du merveilleux ouvrage de Rodolphe Toepffer (1799-1846) : Voyages et aventures du Docteur Festus, 1840.

( Projeté dans l'espace par les ailes d'un moulin soumis à un ouragan, le docteur Festus est pris pour un nouveau corps céleste par l'astronome sir John Guignard.)

VII


   Pendant que ces choses se passaient, Guignard, resté chez lui, ne perdait pas de vue son astre, dans lequel il croyait remarquer des modifications éminemment inquiétantes. Les choses en vinrent au point qu'il crut de son devoir de convoquer la Société Royale pour le jour même. Il quitta donc un moment le télescope, pour aller hâter cette convocation. Son visage était déjà tellement altéré par l'angoisse, que Madame Guignard l'inonda de vinaigre des quatre voleurs ; mais il ne fut soulagé que par des évacuations qui survinrent.

   Il s'était en effet opéré de grands changements dans la situation du docteur Fessus. Au moment où était tombé de sa tête le chapeau qui avait été si fatal à la commune, l'équilibre d'attraction avait été rompu, et le docteur avait commencé à paraboler vers notre terre. C'est ce qui avait provoqué les inquiétudes de Guignard, qui prévoyait un choc imminent ; car, ayant calculé la marche de sa comète opaque, il s'était convaincu qu'avant vingt-cinq ans révolus, elle tomberait sur sa tête, ou sur celle de ses descendants. A la vérité, n'ayant pas d'enfants, il s'inquiétait peu de ses descendants, mais il n'en tremblait que davantage pour lui-même.

   Le docteur Festus, pendant que Guignard convoquait, avait continué de paraboles avec une vitesse qui croissait comme le quarré des distances diminuait. Déjà il distinguait les montagnes, puis les prairies, les clochers, les bestiaux, les bourgeois, enfin le télescope, dans lequel il vint plonger comme une grenouille dans un puits. Par bonheur l'instrument qui était, suspendu à deux bras mobiles de trente pieds de haut, bascula mollement ; de manière que la force de projection s'anéantissant contre une surface qui cédait, le docteur se trouva, sain et sauf, appliqué contre la grosse lentille du milieu, à peu près comme une salamandre contre les parois d'un bocal.

VIII

 

   Guignard, après avoir donné ses ordres, revint au télescope, pour juger des progrès de sa comète opaque. A peine eut-il aperçu le corps blafard et indistinct, qu'il tomba à la renverse, en criant : Holà ! eh ! ah ! aie ! hoé ! hui ! haü ! sur quoi sa femme accourut avec une tasse de camomille, en maudissant ce télescope, qui était la cause de tous les malaises de son mari. Sir John Guignard but la camomille ; mais n'osant remettre l'oeil au télescope, il engagea sa femme à le faire pendant qu'il s'éloignait à dix pas, tout tremblant et regardant si, au besoin, il y aurait un abri. Madame Guignard regarda , et lui dit qu'il n'était qu'un poltron , que le verre était sale, et voilà tout. Sur quoi Guignard lui dit : Ah ! Sara, que vous êtes heureuse d'être ignorante.

Dans ce moment, on vint prévenir Guignard que la Société Royale l'attendait au complet. Il s'y rendit aussitôt, sans chapeau, sans perruque, en robe du matin, et avec tous les signes d'un grand désordre physique et moral.

 

IX

 

  Guignard étant extraordinairement ému, et de plus très essoufflé, ne put de long-temps rien articuler ; en sorte qu'il était réduit à gesticuler. Il montrait du doigt le plafond, puis le rabaissait vers la terre, puis des deux mains figurait un choc, puis il recommençait ; jusqu'à ce que cette pantomime, ayant excité l'hilarité de l'assemblée, il s'ensuivit un rire universel si éclatant, que la maison en vibrait sensiblement, et que Guignard ravalait des lobes énormes de bile aigrie. A la fin ayant retrouvé son souffle : Riez, Messieurs ; leur cria-t-il, la comète opaque n'est plus qu'à six millions de lieues ! Riez bien ! Elle fait vingt lieues par seconde ! Riez donc ! Notre planète va être anéantie ! Riez à présent ! ! !

   Pendant que Guignard parlait ainsi, les savants consternés de peur et saisis d'un mal de ventre aigu, s'étaient levés comme un seul homme pour aller faire leur testament. Dans leur empressement ils culbutaient parmi les chaises, et les plus forts enjambaient leurs collègues indignés, pendant qu'ils étaient eux-mêmes enjambés par d'autres collègues, effrayés de se voir les derniers. Il en résultait une telle presse à la porte, que plusieurs en sortirent aussi aplatis qu'une jonquille d'un herbier, et que tous y laissèrent leur perruque et leurs pans d'habit, entr'autres, Lunard et Nébulard, qui avaient provisoirement abandonné leur hypothèse ; en sorte que Guignard avait réellement du dessus.

Rodolphe Toepffer, Voyages et aventures du Docteur Festus, Livre Cinquième, pp. 90-93, édition 10/18, n°110,1963.

Toepffer sir John Guignard

Sur Toepffer ou Töpffer, inventeur de la bande dessinée : http://www.topfferiana.fr/2013/02/tout-topffer-ou-presque-en-numerique/

1 septembre 2017

Statistiques et rendez-vous de septembre 2017

Bonjour chers visiteurs,

Vous avez été 3091 depuis la création de ce blog ; 4477 pages ont été lues.  Étonnamment pour l'auteur d'un blogue en français, sur les 100 derniers d'entre vous, 88 sont situés aux Étas-Unis d'Amérique —wonderful!—( it's something to wonder about indeed), 11 en France, 1 au Canada.

Robert Vincent, mon romancier favori, sera présent pour dédicaces et signatures à Duclair, le 10 septembre et à Rouen le 17 septembre à Quai des livres et 6e salon des écrivains et auteurs normands, le 24 à Sotteville-lès-Rouen.

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Il y dédicacera en particulier son plus récent roman, Le Baiser du canon, éditions Cogito, 2016 et la réédition illustrée par Martin Bafoil de son 3e polar Un Havre de paix éternelle, BoD, 2017, dont je suis un personnage clef : la victime!

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7 février 2017

114 ans avant Un Vélodrame en Normandie de Robert Vincent

1898, Maurice Leblanc fait un éloge quasi mystique de la bicyclette, de la liberté de mouvement et de l'amour libre dans Voici des ailes, réédité par les éditions Phébus. Une vélocomédie désuette et attendrissante, osée sans doute pour l'époque.

Deux couples partent pour une excursion à Jumièges, Caudebec-en-Caux, Saint-Wandrille, parcourent sur leurs machines la Normandie entière et poussent jusqu'en Bretagne. Ils finiront leur périple changés et échangés.

Voici des ailes couverture 2

Extraits:

" - Ce qui fait la beauté de la bicylette, c'est sa sincérité. Elle ne cache rien, ses mouvements sont apparents, l'effort chez elle se voit et se comprend ; elle proclame son but, elle dit qu'elle veut aller vite, silencieusement et légèrement." (Ch. I LA RELIGION NOUVELLE, p. 22)

" - Ce n'est plus une chose, Madeleine, ce n'est plus une petite bête ; non, écoutez... c'est une amie.

Il parlait en toute gravité.

- C'est la nouvelle amie que le destin vient d'accorder à l'homme. Elle est faite de ses fers brisés, c'est une alliée fidèle et puissante dont il peut user contre ses pires ennemis ; elle est plus forte que la tristesse, plus forte que l'ennui, elle est forte comme l'espérance. Elle réduit les soucis à leur valeur, elle nous éloigne du passé, elle nous apprend à vivre dans le présent et à marcher vers l'avanir. C'est la grande libératrice.

Il la caressa tendrement, en murmurant :

- Petite amie, chère petite amie... Quand je songe à mes années perdues, à mes années de sommeil, de torpeur, de gêne, d'hypocrisie ! Elle m'a sorti de ces ténèbres pour me conduire à la vérité, elle a descellé les portes de ma prison. Elle a ouvert mes yeux et mes oreilles. Je ne savais pas et je sais, je ne sentais pas et je sens. Peut-être cela fût-il produit sans elle, peut-être n'a-t-elle été qu'une cause fortuite, elle n'en est pas moins l'amie à qui je dois la vie et la conscience."  (Ch. XI L'ESPACE LIBRE, pp. 117-118)

Vous avez bien lu, "l'amie", est la bicyclette.

114 ans plus tard, Robert Vincent mêle  aussi érotisme et vélocipédie normande, plus suspense et trafic de drogue à Bagnoles de l'Orne. Les temps ont changé, pourtant la petite reine règne encore.

Un Vélodrame en Normandie, est publié par les éditions Corlet, en vente ici tant qu'il en reste.

 

Vélodrame 4e couverture

 

Couverture Vélodrame

 

31 janvier 2017

Les vœux.

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8 mai 2016

Le prochain Robert Vincent Ulule!

Autre temps, autres moeurs : jadis, on aurait appelé cela une souscription... désormais nous parlons de "financement participatif"... c'est ainsi et c'est un peu la même chose.
Le prochain Robert Vincent se propose donc sous cette formule sur le site ULULE. Il s'intitule "Le Baiser du canon". Ci-dessous, la couverture réalisée par le talentueux Nicolas Koch.
La souscription qui a pour but aussi de permettre à Cogito Maison D'édition de se développer sereinement commence aujourd'hui et se terminera le 22 juin prochain.
Le financement débute à 5 euros, et des contreparties qu'on espère attractives vous sont proposées à chaque palier.
Vous pourrez dès le prochain message sur cette page contribuer à l'érection de ce monument polardesque normand, à la gloire de l'humour noir, bâti en solide et pur béton local.
Et quand bien même ce monument à venir vous laisserait de marbre, pourriez-vous le partager à des contacts que vous pensez intéressés?
Merci à toutes et à tous de votre soutien à la littérature indépendante!
C'est parti !
                  R.V.

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Echos et boniments
  • Blogue d'Hugues Lalouette, journaliste d'investigation normand, personnage involontaire des récits policiers de Robert Vincent et chroniqueur officiel des "Dames mortes" et autres œuvres de l'auteur bicéphale.
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