Un roman plein de trous
"- Merde, j’ai perdu mes chaussures ! On est
où, lieutenant ?
- Dans une galerie de marnière sûrement.
- Une marnière ? demanda la Bretonne qui ignorait ce genre d'excavation artificielle dans son pays de granite.
- Oui, c'est là qu'on extrayait autrefois la craie pour enrichir les
terres. Une mine de craie quoi, qu'on appelle aussi la marne. Le plateau
cauchois en est truffé."
(Les Dames mortes, Robert Vincent, Corlet 2010)
Le Courrier cauchois, 2010
"Au rond-point de la Jardinerie d’Alliquerville, ils prirent à gauche vers Fauville, puis il leur fallut un moment pour trouver la route qui menait vers le hameau de Saint-Sylvère-en-Caux constitué de clos-masures qui abritaient autrefois les fermiers des seigneurs de Saint-Sylvère. Devant eux, les hauts talus moussus éventrés et les colonnades décimées de hêtres pluricentenaires de plus de trente mètres témoignaient de la rage immobilière contemporaine, qui faisait entasser les maisons de lotissement au mépris d’un paysage dessiné à grand peine au cours des siècles." (Robert Vincent, Les Dames mortes)
Saint-Sylvain, Saint-Sylvère... étrange. Comment savait-il ce Robert Vincent ? Le roman a été écrit avant cette découverte. Je suis troublé.
Cliquez sur les deux images pour en savoir plus sur le gruyère normand.
Et bien sûr, la source chez le maître : Maupassant, Pierrot.
Toute explication étymologique rationnelle pour l'expression "faire piquer du mas", utilisée dans cette nouvelle de Guy, serait la bienvenue.
Merci d'envoyer votre contribution sous forme d'une courte thèse en trois parties.